Raphaëlle Tervel : « Une année sans trop de pression à Besançon. »
29 août 2015Elle est de retour. Raphaëlle Tervel, la française Championne du Monde 2003 et joueuse emblématique du club de Besançon durant de longues années est de retour en Ligue Féminine de Handball. Sur le banc du club bisontin, promu de Division 2 cette saison, l’objectif, c’est le maintien, sans trop de pression.
Quel sentiment ça fait de retrouver la LFH ?
On a hâte d’y être parce que ça fait un petit moment qu’on est dedans et qu’on a repris la préparation. Les matchs amicaux c’est bien beau mais on ne se fie pas à ce qu’on a fait cet été et le vrai test c’est ce samedi. C’est en tout cas très intéressant, on est très excités à l’idée de reprendre la compétition. J’ai envie de redécouvrir cette LFH, car moi ça fait un moment que je l’ai quittée, je suis partie il y a un certain nombre d’années.
Comment vous la voyez cette saison ?
On la voit difficile parce qu’on reste une des plus petits clubs de cette LFH donc forcément ce sera compliqué pour nous après on va essayer de faire le mieux possible, on mettra tout en œuvre pour ça. On verra en fin d ‘année ce que ça donne mais j’espère qu’on arrivera à faire quelques coups dans la saison.
Quel bilan vous avez tiré de la saison dernière en D2 ?
Il est très bon, on a perdu que 2 fois, on a gagné tous nos matchs à domicile. Surtout on s’était mis la pression de remonter pour faire face à cette nouvelle LFH à 12 équipes la saison prochaine.* C’était vraiment notre objectif prioritaire l’année passée pour être quasiment sûrs d’être au moins deux ans en Ligue Féminine puisque même si on finit dernier on n’est pas sûrs de descendre. Du coup avec le groupe jeune qu’on a là, c’était le moment idéal pour monter. On a une année sans trop de pression, on n’a pas le couteau sous la gorge du résultat lié à une descente et on va pouvoir faire jouer nos jeunes et les faire progresser.
Perler nous un peu de cet effectif assez jeune.
Il est très jeune, on l’a étoffé avec quelques internationales espagnoles qui ont un peu plus d’expérience. On avait besoin de ça pour encadrer ces jeunes. Et puis j’ai souhaité mettre l’accent sur la défense donc a recruté essentiellement des joueuse de ce secteur.
C’était votre style de jeu durant votre carrière de toute façon la défense …
Oui exactement (rires). C’était mon style de jeu et c’est essentiellement là-dessus qu’on s’appuiera cette saison.
Comment allez-vous vivre ce premier match sur le banc ?
Il y a un mélange de tout : excitation, pression aussi parce que en tant que joueuse à la fin j’avais du mal à me mettre la pression puisque j’étais dans un club qui gagnait tout (Györ, Hongrie) donc on savait avant le match qu’on allait gagner alors ça n’était plus très marrant. Là c’est vrai que les premiers matchs sur le banc font que l’on ne maîtrise plus le jeu, il faut faire en sorte que ce soit les joueuses sur le terrain qui le maîtrisent. C’est une approche complètement différente.
Comment percevez-vous ces nouveaux aspects tactiques et stratégiques ?
Bien, très bien. Moi j’aime ça le côté stratégie et tactique. Sur un match depuis le banc, on a tellement de choses à regarder et à repérer en même temps que des fois on peut s’y perdre un peu. Alors avec Sandrine (Mariot-Delerce, ex-internationale française et entraîneure adjointe) il va falloir qu’on se cale par rapport à ça, qui fait quoi, qui regarde quel côté pour essayer de voir un maximum de choses.
Les dirigeants vous ont-ils fixé des objectifs particuliers ? Y a-t-il un peu de pression ?
Non aucune pression, l’objectif c’est le maintien. On arrive seulement, on est bien content d’y être et on va tout faire pour y rester encore quelques années.
Vous avez quand même quelques joueuses qui ont connu cette LFH déjà.
Oui il y a beaucoup de joueuse qui l’avait déjà vécu il y a deux ans mais c’était une année très difficile. Donc elles ont plutôt un mauvais souvenir car c’était des années où elles gagnaient très peu donc on a inversé la tendance l’an dernier, il faut continuer. On s’est fixé un petit challenge : comme on a été invaincu à domicile l’année dernière, on ne le sera pas cette année c’est certain, mais si on peut continuer à montrer un beau visage à domicile cette saison, ce sera super.
* Cette saison de Ligue féminine de handball à 10 clubs sera la dernière. En effet, lors de la saison 2016-2017, la LFH passera de 10 à 12 équipes. Ce qui implique des changements dans le système de relégation-promotion. Les 2 meilleures clubs ayant la licence « Voie d’Accession au Professionnalisme » seront automatiquement promus quelques soit leur classement sportif. Le 3e club VAP, indépendamment de son classement, disputera un barrage face au dernier de LFH à l’issue de la saison des play-downs. Ces trois clubs VAP sont déjà connus : Brest Bretagne, Chambray Touraine et Celle-sur-Belle. Cannes, a renoncé de son côté au statu VAP et a son inscription en D2 pour raisons financières pour repartir à un échelon inférieur.