CDM 2018 – Des Bleues défaites mais pas abattues
25 septembre 2018Après avoir maîtrisé le début de match, la France s’est finalement inclinée contre le Canada (71-60), et finalement plus de chance d’aller dans le dernier carré. La faute à l’Espagne et son non match contre la Belgique.
Encore un début de dingue
Les Bleues débutent ce match proprement par 3 paniers à 3 point de Marine Johannes, Olivia Epoupa puis Endy Miyem. Elles prennent un peu d’avance alors que les Canadiennes tentent de mettre du rythme pour rester dans la partie. Après une petite réaction de leurs adversaires, et un petit trou sur le tirs longue distance, les Françaises reprennent un peu d’avance (12-10 puis 17-12). Leur défense mobile met à mal le système canadien sur un jeu posé, et oblige l’adversaire à passer par des contre-attaques pour réussir à trouver des positions de tirs intéressantes. Grâce à ce système et à des Canadiennes dépassées et inefficaces, l’équipe de France est devant après le premier quart-temps (25-10).
La défense reste exemplaire en début de second quart-temps, même si les adversaires des Bleues restent sur un 6-0 à cheval sur les deux quart-temps qui leur permet de réduire un peu l’écart. Malgré tout, elles n’arrivent pas vraiment à recoller. Les Françaises restent encore à bonne distance (30-21) malgré le durcissement du jeu de leurs adversaires qui mettent un peu plus d’impact. Pendant son temps-mort, Valérie Garnier reste la plus claire et la plus simple possible pour que ses filles restent concentrées : « On est dans un temps faible, on doit gérer, on fait ce qu’on sait faire. » Par chance, la distance mise au départ, et si le score se resserre un peu, il reste néanmoins assez conséquent à la pause (36-26), notamment grâce à des nombreux double-pas manqués par les Canadiennes.
Le trou d’air
Au retour des vestiaires, les attaquent s’enchaînent de plus en plus vite des deux côtés et au jeu de la transition, ce sont les Canadiennes qui sont plus efficaces. Elles réduisent l’écart et reviennent à -5 (42-37) puis à -2 (46-44). Décidément dépassées dans ce quart-temps, les Bleues qui avaient 10 points d’avance à la mi-parcours ne termine plus qu’avec une petite longueur ce 3e quart-temps (46-45). Le Canada continue de mettre les Françaises en difficulté et prend l’avantage pour la 2e fois du match après avoir inscrit le premier panier de la partie. Les joueuses d’outre-Atlantique se permettent même de creuser l’écart pour compter jusqu’à 5 points d’avance (53-48). Grace à Sandrine Gruda puis Olivia Epoupa, les tricolores restent dans la partie et recollent rapidement à 55 partout.
La défaite arrangeante ?
Sachant qu’avec un horaire un peu avancé, l’Espagne a tout fait dans son match pour perdre de plus de 8 points en s’inclinant finalement de 9 contre la Belgique (72-63) et pour finir 2e de son groupe C et éviter de tomber dans le tableau des Etats-Unis, la fin de match des Bleues devient ne tient plus qu’à cette question : vaut-il mieux pour les Bleues finir 2e du groupe A pour éviter l’Espagne en quart, ou gagner contre le Canada et ne pas calculer ?
Sans vraiment avoir si les Bleues ont calculé ou pas, elles restent clairement moins efficaces que leurs adversaires qui durcissent la défense et placent leur jeu en contre attaque et en transition. Le rouleau compresseur est en marche et le Canada prend 10 points d’avance (65-55). Si les Françaises n’ont pas choisi de perdre ce match, elle ont en tout cas bien réussi à faire semblant de prendre l’eau tant la fin de match été difficile.
Avec cette défaite 71-60, l’équipe de France ne part pas directement en quart et doit passer par un barrage contre la Turquie ce mercredi. Pas simple, mais en cas de succès, c’est un quart de finale plus abordable contre la Belgique qui pourrait se jouer. Comme quoi, finir deuxième de leurs groupes a finalement arrangé et l’Espagne et la France. Incompréhensible.