Gaëlle Skréla : « Sortir des poules en Euroligue »
21 octobre 2014Rencontrée lors de l’Open LFB avant le Match des Champions qui a vu Lattes-Montpellier s’incliner face à Bourges samedi soir, la capitaine du BLMA Gaëlle Skréla nous a confié les secrets pour bien enchaîner les compétitions internationales puis nationales, ainsi que les ambitions de son club cette saison, notamment en Euroligue.
C’est une nouvelle saison qui débute avec un nouveau statut, celui de Champion de France. Comment se prépare-t-on à ça ?
Déjà la préparation a été courte pour nous car nous avons été seulement 15 jours ensemble. Ces 15 jours nous ont permis de travailler mais on était surtout concentrés sur le collectif car notre effectif a été beaucoup renouvelé, plutôt qu’à savoir comment on allait défendre notre titre de Champion. Après c’est vrai qu’on a gagné l’année dernière mais les choses repartent à zéro, c’est une nouvelle saison. On va évidemment vouloir défendre notre titre mais on sait qu’il y aura du monde qui aura envie de le conquérir donc la saison va être longue et difficile comme chaque année et on a juste hâte de la commencer, pour le reste on verra plus tard.
L’objectif cette saison c’est d’aller chercher un titre à nouveau ? Coupe de France ou Championnat ?
L’objectif avant tout c’est de terminer dans les 4 premiers pour décrocher une place en play-offs. Après, c’est sûr que si on peut remporter un titre on ne va pas ne pas le faire mais ça va être compliqué. Il nous reste beaucoup de travail car on accueille pas mal de nouvelles joueuses donc avant de penser à gagner va falloir penser à jouer correctement ensemble.
Ça devient une habitude aussi pour Lattes-Montpellier de jouer une coupe d’Europe, quelle sont les ambitions en Euroligue ?
C’est vrai que l‘an dernier on a eu 2 ou 3 matchs à notre portée qu’on a finalement perdu et qu’on n’a pas su remporter pour passer un tour supplémentaire. Donc cette année on n’en a pas vraiment parlé mais on aimerait bien figurer dans cette compétition et sortir des poules pour aller disputer un huitième de finale. Maintenant on sait que c’est une compétition compliquée, qui est relevée et qu’à part Bourges, les clubs français ont du mal à exister dans cette compétition donc ça nous permettrait d’apprendre et de se confronter aux meilleures joueuses du monde. Tout ça ne pourra que nous servir pour le championnat.
Vous en plus vous avez disputé les Mondial avec les Bleues, donc la question c’est où en êtes-vous ? Est-ce que vous avez eu le temps de vous reposer un peu ?
Non pas trop c’est vrai qu’on a repris directement. On a eu deux jours de repos mais après ça fait partie du jeu, on sait que cette année les compétitions internationales et le championnat sont enchainés. C’est vrai qu’il a y a des moments où on est fatigué mais il faut être concentrée et consciencieuse aux entrainements puis en dehors, bien manger et bien dormir pour essayer de récupérer un maximum.
C’est important cette hygiène de vie de sportive de haut niveau ? Vous sentez que quand vous sortez du cadre vous êtes moins bien ?
Moi déjà en règle générale j’y suis souvent dans le cadre et là depuis qu’on est rentrée du Mondial, c’est une obligation si on ne veut pas se blesser et si on veut être la plus performante possible avec son club. Ce sera certainement compliqué à des moments avec la fatigue mais on ne veut rien avoir à se reprocher car on fait partie d’une équipe et les coéquipières nous font confiance. On se fait confiance mutuellement donc on essaie d’être le plus pro possible sur le terrain et en dehors. Ça n’est pas très contraignant non plus, c’est juste bien manger et bien dormir. Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui aimerait bien faire la sieste chaque après-midi aussi.