La FFVB et Magali Magail mettent fin à leur collaboration
15 mars 2017C’est par un communiqué de la Fédération Française de Volley que la nouvelle est tombée début mars, Magali Magail n’est plus la coach de l’Equipe de France féminine. En cause, une FFVB qui souhaite un investissement à temps complet que ne peut lui offrir l’emblématique entraîneure de Mulhouse.
Le communiqué de la FFVB :
La Fédération Française de Volley-Ball et Magali Magail ont officialisé la fin de leur collaboration. Un appel à candidatures est lancé pour le poste de sélectionneur(se) de l’équipe de France.
Désireuse de relancer le secteur féminin et particulièrement sa vitrine, l’équipe de France, avec un projet à moyen terme qui est de pouvoir être compétitif au haut niveau pour les Jeux Olympiques de 2024, la Fédération Française de Volley-Ball a décidé, après échanges avec l’intéressée, de mettre un terme à sa collaboration avec Magali Magail, arrivée à la tête de cette équipe de France en mars 2014. Un choix dicté par la nécessité pour la FFVB de s’appuyer sur un(e) technicien(ne) en mesure de se consacrer essentiellement à cette mission.
« Nous avons la volonté de développer un projet fédéral ambitieux pour le secteur féminin, explique Eric Tanguy, le président de la Fédération Française de Volley-Ball. Un des éléments de la réussite de ce projet est d’avoir un entraîneur de l’équipe de France beaucoup plus disponible. Magali Magail n’entre pas dans ce cas de figure, puisqu’elle a également un projet ambitieux avec son club de Mulhouse, projet qui réussit d’ailleurs très bien, puisque Mulhouse est actuellement premier du Championnat de France. Ce projet ne doit pas se faire au détriment de nos clubs et il n’était donc pas question de mettre une quelconque pression sur Magali. D’ailleurs, elle ne souhaite pas, comme elle nous l’avait déjà dit il y a deux ans, délaisser le club pour se consacrer davantage à l’équipe de France. Nous avons donc décidé de mettre fin à notre collaboration. Nous tenons à remercier chaleureusement Magali pour le travail qu’elle a accompli à la tête de cette équipe de France dans un contexte compliqué dû au renouvellement important de l’effectif ces dernières saisons. »
L’intéressée explique de son côté : « Le projet de l’équipe de France féminine avec un contrat à temps plein n’est pas compatible avec mon club de Mulhouse et ses objectifs élevés, ainsi qu’avec mes convictions quant au métier d’entraîneur. En effet, j’ai besoin d’être sur le terrain, d’entraîner bi-quotidiennement, de manager chaque semaine afin de rester au contact du haut niveau toute l’année. Cependant, je serai toujours la première supportrice de l’équipe de France féminine et je souhaite à mon successeur et au volley-ball féminin beaucoup de réussite avec cette jeune équipe en devenir. J’ai vécu à sa tête des émotions fortes, il a fallu reconstruire après l’arrêt de plusieurs cadres, donner confiance à des joueuses qui, aujourd’hui, sont devenues importantes dans leurs clubs respectifs, ce qui leur permettra d’apporter encore davantage à l’équipe de France. Le travail sera sans doute encore long, mais il faut être patient, construire une pierre après l’autre. »
Pour succéder à Magali Magail, la FFVB lance un appel à candidatures. « Nous souhaitons recruter un(e) entraîneur(e) qui aura la charge d’entraîner l’équipe de France, mais aussi de travailler sur toute la structuration de la filière et de s’impliquer au niveau de la détection et tout au long de la formation de nos futurs talents, poursuit Eric Tanguy. Je voudrais que cet(te) entraîneur(e) fasse le tour de nos pôles France et de nos pôles Espoirs pour repérer avec l’aide de nos entraîneurs les futurs talents, qu’il (elle) oriente leur formation suivant les besoins de notre équipe de France dans l’optique de notre projet 2024. L’objectif est d’avoir une équipe de France performante pour les Jeux Olympiques 2024, d’autant plus si Paris en obtient l’organisation. Le défi est ambitieux, parce que sept ans pour monter une équipe de haut niveau, c’est court. Nous souhaitons faire notre choix le plus vite possible, car les premières échéances arrivent en mai avec la préparation du Tournoi de qualification au Championnat du monde au Portugal (30 mai-4 juin). Nous accélèrerons par ailleurs la collaboration entre le staff de l’Equipe de France avec les entraîneurs de nos clubs professionnels sur lesquels nous nous appuierons davantage pour échanger et voir évoluer les joueuses.»