CDM 2019 : La France officiellement candidate
1 novembre 2014Après avoir déposé cette semaine son dossier à la FIFA, la Fédération Française de Football a présenté ce jeudi à Paris sa candidature pour les Coupe du Monde Féminine Sénior 2019 et U20 2018.
La France fera face à la Corée du Sud ! Cette semaine, le Président de la FFF Noël Le Graët accompagné de sa Secrétaire Générale Brigitte Henriques et de toute une délégation a déposé à la FIFA la candidature de la France pour ces deux Coupes du Monde féminines. « J’ai toujours été derrière le football féminin, » a déclaré le Président de la FIFA, Sepp Blatter. « C’est donc formidable pour moi de voir l’intérêt de la France et de la Corée se tourner désormais vers les compétitions féminines. » Du coup, la FFF a présenté aux journalistes ce jeudi les détails de son dossier.
Cette candidature émane directement du Président de la FFF comme nous l’avait expliqué Brigitte Henriques au mois d’Août. « Bien plus qu’une idée, il s’agit pour le football français d’un véritable projet historique tant il se donne pour priorité, depuis quelques années, d’accorder toute la place qu’elle mérite à la pratique féminine, tant il a à cœur d’ancrer profondément la féminisation dans son tissu associatif national, à tous les niveaux de responsabilité, » explique Noël Le Graët.
Une candidature basée sur 3 principes
Pour parfaire son dossier, la France a mis en avant trois grands principes fondamentaux pour que cette Coupe du Monde profite à tous.
1. Une organisation parfaite
La France souhaite montrer ici son expérience, et pas que dans le football, de l’organisation des grands événements sportifs. Mais également associer une approche ludique, sociale et écologique à l’évènement.
2. Une fête du football féminin
La FFF veut faire en sorte que l’accueille des sportives soit exemplaire, mais aussi l’accueil du public avec des évènements particuliers dans les villes hôtes et dans un maximum de clubs partout en France.
3. Un héritage durable
La candidature de la France souhaite par cet événement renforcer la promotion et le développement du foot féminin qui s’est amorcé depuis la Coupe du Monde 2011.
11 stades candidats, 9 retenus
Si la décision finale de la FIFA prévue pour mars 2015 choisit la France, seulement 9 stades seront retenus sur les 11 en lice pour accueillir des matchs. Lyon, capitale française du foot féminin et qui aura vu (enfin) pousser son Stade des Lumières pour l’Euro 2016, sera la grande ville hôte de cette CDM avec le match d’ouverture et la finale, entre autres. Derrière, Paris (avec le Stade Jean Bouin dédié normalement au Rugby), Grenoble, Nice, Le Havre, Reims et Valenciennes avec des stades de moyenne capacité mais relativement neufs ou récemment rénovés devraient être de la partie. Rennes également car même si son stade est plus ancien, la Route de Lorient propose une belle capacité de spectateurs et sera là pour représenter l’ouest, d’autant qu’elle sera également ville hôte de la CDM U20. Même constat avec Nancy à l’est et Montpellier au sud. Un de ces trois devrait se voir « exclu », tout comme Auxerre dont le stade Abbé Deschamps est clairement en retard sur tout le monde et dont malheureusement on ne donne pas beaucoup de chances.
Ces stades représentent surtout une capacité moyenne pour des matchs masculins, de quoi se remplir plus facilement donc pour des matchs féminins. « Il correspondent à l’objectif de remplir tous les stades pendant toute la compétition, » explique d’ailleurs clairement le dossier de presse.
Le Mans et le Sud-Ouest absents !
Ce sont les grosses surprises de ce dossier en termes d’accueil. Le Sud-Ouest, qui compte pourtant 3 clubs en D1F soit près d’un tiers de l’élite (Soyaux, Albi et Rodez) et la MMArena du Mans (qui se voulait être le stade officiel des Blues il y a encore quelques mois), sont absents de ce dossier.
Durant la phase de poule, les stades seront regroupés par paire pour minimiser les temps de trajets et les déplacements. Tourner à 9 stades est selon la FFF le meilleur moyen d’optimiser le calendrier mais surtout de proposer à tous un 8e de finale (si on excepte un stade, certainement Lyon). De plus, afin de « tester » chaque stade et minimiser les erreurs côté organisation, la FFF s’engage à ce que l’Equipe de France Féminine joue au moins une fois dans chaque enceinte retenue entre la désignation en Mars 2015 et d’ici le début de la compétition en 2019 afin de familiariser tout le monde avec la compétition.
La Coupe du Monde U20 comprise dans le lot
Double candidature oblige par la FIFA, la France se porte donc candidate à la CDM U20 qui doit se dérouler un an avant. Cette candidature aura une belle valeur de test et si elle est retenue sera organisée en Bretagne avec Rennes comme ville phare, Saint-Brieuc, Vannes et Saint-Malo comme villes secondaires. Un très bon examen à un an de la grosse échéance et qui pourrait d’ailleurs voir pousser quelques jeunes à la porte des Bleues.