Mondial Hand – Les Serbes peuvent remercier Tomasevic
17 décembre 2013Passées les surprises de la veille, les résultats d’hier n’ont pas fait retomber la tension. Si la qualification passe sans problème pour la Norvège, le Brésil et la Hongrie ont du batailler pour décrocher leur ticket. La Serbie quant à elle s’est fait très peur.
La Hongrie, enfin
A l’image du Danemark, les Hongroises s’étaient montrées fragiles dans leurs derniers matchs de poule. Sans leur horde de supporters, elles ont confirmé d’entrée de jeu, leur statut de nation phare du handball. Sans Anita Görbicz dans le 7 de départ, elles ont pris la température et envoyé Bernadett Bognár Bódi (4 buts) sur l’aile, pour stopper l’élan pris par Cabral et Lopez (+2 buts). Les Espagnoles sont fébriles, enchaînent les erreurs techniques et se heurtent à Orsolya Herr : elles ne parviennent pas à suivre le rythme imposé par les Hongroises qui les rattrapent puis les dépassent (9-7 à la 14ème). Le temps mort posé par Jorge Dueñas n’y changera rien : la défense est sèche et seules Marta Lopez et Begoña Fernandez parviennent à trouver les filets tandis que la Hongrie déroule, avec une Szandra Zácsik inspirée (5 buts). Au retour des vestiaires, la stricte proposée par Alexandrina Cabral permet de redonner un peu d’air aux Espagnoles qui lancent Macarena Aguilar en resserrant les rangs. Malgré quelques arrêts de Silvia Navarro, elles ne profitent pourtant pas des approximations adverses : à la 45ème, la Hongrie refait surface : dans les buts, Eva Kiss écœure et arrête Fernandez sur pénalty à la 54ème. Le coup est fatal et même si Lopez en voulait encore (7 réalisations), Anita Görbicz exulte au coup de sifflet final : les quarts sont assurés, la confiance intacte, reste qu’on aurait apprécié voir l’Espagne un peu plus combattive. Hongrie-Espagne, 28-21 (17-12).
Le Brésil poursuit son rêve
Difficilement rentrées dans leur match, les Brésiliennes ont frémi en première mi-temps : menées de 2 buts à la 15ème minute, elles obligent Morten Soubak à les recadrer. Malgré ses mauvaises passes, Loïs Abbingh (7 buts) est décisive sur les tirs de loin et tient son équipe à bouts de bras. Accompagnée d’un coup de vis en défense, l’entrée de Barbara Arenhart (11 arrêts) change complètement la physionomie de la rencontre. Da Silva égalise et libère ses co-équipières, Ana Rodriguez en tête (4 buts en 3 minutes), même si en face, on ne s’annonce pas vaincu : en forme depuis les premières minutes, la messine Ailly Luciano permet un retour aux vestiaires avec seulement deux buts de retard. Seule à ne pas couler en deuxième période, Abbingh plante les 4 buts néerlandais de ce début de mi-temps alors que le Brésil prend le large sous les yeux de Joël Delplanque. Les Pays-Bas esquisseront un retour grâce aux 8 arrêts de Jasmina Janković, mais l’obstacle sud-américain est trop puissant et malgré ses nombreuses maladresses, parvient à tenir ses adversaires à distance. Une Yvette Broch multipliant les pénalités sera le dernier signe de faiblesse du coach hollandais multipliant les mauvaises décisions : le Brésil passe et pourrait encore surprendre. Brésil-Pays-Bas, 29-23 (16-14).
La Serbie se fait peur
Devant leur public, les Serbes sont entrées dans la partie en cassant la baraque : elles ne mettront pas moins de 4 minutes pour ouvrir le score mais l’enchaînement d’un kung-fu après un tir bloqué va semer la panique dans le camp coréen où on demande un temps mort. La tactique des hôtes semblent simple : mettre la pression d’emblée, dans tous les secteurs de jeu. Seule Kim parviendra à scorer et briser le rythme serbe imposé par une Andrea Lekić de gala (8 buts). Krpež suit, la réussite de Tomašević dans les buts frise l’insolence (14 arrêts) : le banc de touche adverse s’énerve mais parviendra par Jihae Jung (6 buts) à profiter d’une baisse de régime pour ne compter qu’un but de retard à la pause. La deuxième période reprend sur les mêmes bases que la première avec une Jelena Popović en pleine réussite (6 buts) qui permet aux arrêts de Katarina Tomašević de faire dégringoler le moral des Coréennes. Les Serbes trouvent désormais des solutions à 6m et prennent le large (17-13) tandis que Lekić et Krpež enfoncent le clou (+6 à la 41ème). Sasa Bošković fait ensuite l’erreur de ne pas changer sa gardienne sur penalty : la confiance retrouvée, les Asiatiques saisissent leur chance et iront jusqu’à l’égalisation à la 55ème. Solide, la Serbie ne craque pas et prend l’avantage dans les toutes dernières secondes. Le pays hôte se sort d’un piège attendu et se qualifie in-extremis pour les quarts de finale où il retrouvera la Norvège qui sera autrement plus indigeste. Serbie-Corée du Sud, 22-21 (13-12).
La Norvège en ballade
Malgré une seconde mi-temps plus disputée, les Tchèques n’ont eu aucune chance face à des Norvégiennes supérieures sur tous les plans. Loin des projecteurs, elles montent lentement en puissance, comme à leur habitude. Norvège-République tchèque, 31-21 (19-10).