Serbie 2013 – Première pour le Brésil, désillusion (aussi) pour la Norvège
18 décembre 2013Les bookmakers doivent s’en mordre les doigts, rien ne va plus dans ce mondial où les favoris n’en finissent plus de tomber …
Le Brésil au mental
Il en aura fallut, des nerfs solides, pour arriver à la fin de ce match interminable. Pourtant, Nascimento lancée (3 buts en 3 minutes), János Hajdú est obligé de poser son temps mort. Infranchissable, la défense brésilienne bénéficie d’un manque de coordination dans les attaques adverses. Szuszanna Tomori, seule Hongroise à surnager en cette première période parvient à faire la différence mais Eduarda Amorim est bien présente pour calmer le jeu. Au rythme des « Ria-Ria-Hungaria », Piroska Szamoránsky parvient à inscrire un dernier but en profitant d’un instant de confusion à l’aile : à la pause, les dégâts sont limités et le Brésil n’a plus qu’un but d’avance. Au retour des vestiaires, les Hongroises parviennent à ce mettre en place et à utiliser Cifrá (5 buts) au pivot ; l’entrée d’Eva Kiss déstabilise les tireuses sud-américaines et Görbicz prend les choses en main : la Hongrie passe devant à la 40ème. Le réveil de Da Silva va permettre aux filles de Morten Soubak de ne pas se laisser distancer : des deux côtés, la défense vire à la boucherie, la Hongrie a pris le dessus mais ne saisis pas ses opportunités de tuer le match : il faudra aller aux prolongations. Un temps additionnel qui va se jouer avec les nerfs … Mayssa Pessoa (45%) ne lâchera rien, le jeu mené par Zita Szucsánszki ralenti et ses co-équipières ne profitent pas des exclusions adverses, Nascimento (10/13) tient son rang de meilleure joueuse du monde : la tension est à son comble. Les Hongroises reprennent leurs mauvaises habitudes et Samira Rocha, impeccable à 4/4, en profite pour les anéantir (33-31) dans les dernières secondes : en état de grâce, les Brésiliennes se qualifient pour la première demi-finale de leur Histoire. Brésil-Hongrie, 33-31 (12-11/26-26 :29-29).
La Serbie sensationnelle
Les amateurs de sensations fortes ont été servis : il valait cependant mieux être Serbe que Norvégien ce soir. Fébriles en attaques, les joueuses locales ont subit une Lunde incroyable dans ses buts et payé chacune de leurs erreurs. Dans le premier quart d’heure, la Norvège semblait inatteignable ce soir : Breivang impeccable à la mène saisit sa chance et le camp serbe doit changer de gardienne, Tomašević étant inexistante. Qu’il s’agisse de Løke ou de Blanco au pivot, c’est un véritable poison et seule Sanja Damnjanović (8 buts) parvient à garder son équipe dans la course : imitée par Cvijić et Lekić, il n’y a plus qu’un but de retard à la pause. Le début de deuxième période est norvégien : à l’image de la première, l’écart se creuse, jusqu’à +5 à la 36ème mais Cvijić fait le show (8/8), l’arena la suit et fait pression sur les Scandinaves qui déraillent. Tomasević entre enfin dans son match et le 7-0 infligé à la Norvège va lui être fatal. Les joueuses de Thorir Hergeirsson perdent les pédales et enchaînent les maladresses, le match est plié, les championnes en titre, battues et le public ravi. Pas vraiment rentrées dans leur compétition (à l’image d’une Linn-Kristin Riegelhuth inexistante dans ces deux semaines), les Norvégiennes n’ont pas su gérer 16000 spectateurs acquis à l’adversaire qui a su en profiter allègrement. Serbie-Norvège 28-25 (15-16).