Vendée Globe – 50 enfants sauvés et un moral retrouvé pour Sam Davies
12 janvier 2021Grâce à la participation de Sam Davies au Vendée Globe et à l’opération 1 clic = 1 cœur, 600 000€ ont déjà été levés et 50 enfants vont ainsi pouvoir être sauvés. De quoi « booster » Sam qui navigue actuellement hors course dans le Pacifique Sud, et entrevoit le passage du cap Horn dans une dizaine de jours.
(Infos Initiatives-Coeur)
« L’objectif sauver 60 enfants est réalisable »
Au début du Vendée Globe, le défi solidaire de Sam Davies était clair : sauver 60 enfants cardiaques grâce aux nouveaux fans et aux partages sur les comptes Facebook et Instagram Initiatives-Cœur, pour lesquels les partenaires-mécènes (Initiatives, K-Line et VINCI Énergies) versent 1€ à l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque. Après son abandon suite à collision avec un OFNI et l’arrêt forcé pour réparer à Cape Town, la navigatrice a puisé sa motivation dans la poursuite de ce projet. Elle est donc repartie hors course, malgré les douleurs, malgré la déception de ne plus se mêler à la compétition. Aujourd’hui, elle est récompensée de ses efforts. « Je ne regrette pas d’être repartie, au contraire, je suis hyper fière », souligne Sam. « Le public me soutient et me suit, même si je navigue hors course. L’opération 1 clic = 1 cœur marche bien. Nous avons déjà sauvé 50 enfants alors qu’il me reste quasiment la moitié du parcours du Vendée Globe à boucler. Nous avons déjà accompli une bonne partie de la mission. L’objectif de sauver 60 enfants est réalisable. On peut même rêver mieux. Je vais continuer à partager mon aventure pour y parvenir. »
Les premiers enfants sont arrivés en france
En attendant, ce sont déjà 50 petits cœurs qui vont pouvoir être réparés et 50 vies sauvées. Les premiers enfants sont d’ailleurs déjà arrivés en France pour être pris en charge. Affaiblis par leurs malformations cardiaques, ils sont rapidement opérés avant de bénéficier d’un suivi pour s’assurer de leur bonne guérison et de repartir dans leur famille, près de 2 mois après leur arrivée. Certains pourraient être présents pour accueillir Sam à son retour aux Sables d’Olonne, avec leur famille d’accueil, rouage essentiel de la chaîne de solidarité au service des enfants.
Voir la concrétisation de son engagement devrait réjouir Sam qui s’est toujours pleinement investie dans le projet solidaire Initiatives-Cœur. En 2018, elle était notamment allée en mission humanitaire au Congo et s’était rendue en février 2020 au chevet du petit Enoch, à Nantes, lui aussi sauvé par Mécénat Chirurgie Cardiaque.
Sur les réseaux sociaux comme dans les classes, le phénomène Sam Davies
Son engagement sincère et généreux, en plus de sa personnalité attachante, vaut à Sam une importante cote de popularité auprès du grand public. Elle est ainsi suivie par une communauté qui vient d’atteindre les 700 000 fans sur la page Facebook d’Initiatives-Cœur et tous ses messages vidéo battent des records d’audience.
Dans le milieu scolaire, ce sont 25 000 classes qui suivent l’aventure de Sam grâce aux kits pédagogiques Initiatives-Cœur mis à disposition des établissements.
Des soucis techniques solutionnés
Les derniers jours ont été éprouvants pour Sam qui a déploré quelques avaries à bord de l’IMOCA Initiatives-Cœur. En faisant des vérifications de routine, elle a notamment découvert que la tête du vérin de quille (la partie attachée à l’appendice) se dévissait. « C’était inquiétant car la quille pivotante est essentielle pour la stabilité et la vitesse du bateau. En mer, il est impossible de revisser la tête du vérin, la solution était donc de créer un système pour la bloquer et l’empêcher de se dévisser davantage », explique Sam. « J’ai travaillé avec mon équipe pour trouver une solution. Grâce à mon bricolage dans le puits de quille, le vérin a été sécurisé. J’ai aussi effectué des contrôles pour m’assurer qu’il n’y avait pas d’autres problèmes autour de la quille. Heureusement, j’étais dans une zone avec très peu de vent. J’ai passé 24 heures sans dormir, voire même un peu plus. »
Sam se refait une santé physique et reprend le moral
Côté physique, Sam s’est bien remise : « Ca va beaucoup mieux, mes côtes ne me gênent quasiment plus. Je peux manœuvrer sans douleur. Je fais quand même attention de ne pas tomber dessus. » Moralement, la navigatrice reconnaît avoir accusé le coup. « Quand les leaders ont franchi le cap Horn, c’était dur », reconnaît-elle. « Je les imaginais soulagés, alors qu’il me restait tout le Pacifique à traverser. J’avais la sensation que je devrais en être là moi aussi. En plus, c’était pile au moment où j’ai eu des soucis sur le bateau. Heureusement ma super équipe m’a encouragé et m’a aidé. Et puis il y a les enfants. Je suis bien « reboostée » pour la suite. »
Autre aspect positif : Sam a franchi il y a quelques jours le cap de la mi-parcours. « C’est un moment important car j’ai l’impression de me rapprocher de la maison, d’être sur le chemin du retour », dit-elle. « Je devrais franchir le cap Horn dans une dizaine de jours. Je pense que je serai vraiment contente dans la remontée de l’Atlantique. C’est plus facile de relativiser dans les alizés que dans le Pacifique Sud… Les autres seront déjà à terre, et moi encore en mer. Je vais faire durer le plaisir, la liberté. »